Les défis de mobilité

S’interroger sur les mobilités, c’est à la fois questionner les déplacements depuis et vers le territoire, leurs logiques et leur évolution dans le temps, mais également appréhender la place et l’impact des infrastructures qui les permettent.

 

LES MOBILITÉS ACTUELLES SUR LE PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE

Les Pays de la Loire et la Bretagne sont les deux territoires français pour lesquels les habitants sont le plus mobiles. L’analyse des mobilités se fait à deux principales échelles : les déplacements courts et les déplacements longs (plus de 80 km).

 

LES DIFFÉRENTS MODES DE TRANSPORT UTILISÉS

Les déplacements sont aujourd’hui très majoritairement réalisés en voiture. La voiture est utilisée pour 77 % des déplacements longue distance et 73 % de déplacements courtes distances. La saturation de certains axes routiers aux heures de pointe témoigne de cette forte utilisation des infrastructures routières. Enfin, du fait de l’attractivité touristique, les phénomènes de saisonnalité sont conséquents.

Les transports en commun (urbains et train), sont peu utilisés (4%) pour les déplacements de courtes distances, loin derrière les mobilités douces comme par exemple la marche à pied, très présente dans les déplacements quotidiens. Pour les déplacements longue distance, le train arrive en 2ème position des moyens de transport utilisés (13% environ). Le train ne représente que 5% du trafic entre Nantes et Rennes. Si les trajets quotidiens entre ces deux pôles sont très nombreux, ils sont aujourd’hui peu performants par le train et la liaison routière connait une forte congestion aux heures de pointe.

 

LA PLACE DU TRAIN

Le train représente près de 80 000 déplacements quotidiens à l’échelle des deux régions. Sur certains axes, les déplacements ferroviaires sont conséquents et les trains chargés. Les principaux flux de trains régionaux TER dans l’aire d’étude sont recensés entre Rennes et les trois grandes agglomérations les plus proches (Saint-Brieuc, Nantes et Vannes). Des liaisons ferroviaires périurbaines ont par ailleurs une fréquentation en constante croissance.

 

LES PERSPECTIVES ? UNE CROISSANCE PRÉVUE DES DÉPLACEMENT.. 

Préparer le réseau ferroviaire de demain passe naturellement par un travail de projection, le réseau devant répondre aux différents besoins de mobilité à long terme.

D’après les projections de l’INSEE, la population du périmètre LNOBPL (Bretagne + Loire-Atlantique) pourrait croître de plus de 15 % à l’horizon 2050 pour atteindre 8,4 millions d’habitants. Cette dynamisme territorial pourrait être renforcée à la suite de la crise sanitaire de la Covid-19. Certains mouvements de population quittant les principales métropoles ont déjà pu être observés, sans toutefois pouvoir préjuger de la stabilité de cette dynamique dans le temps.

Du fait des impératifs environnementaux et de la démographie croissante, les habitudes et les besoins transforment peu à peu les enjeux de mobilité. Si la mobilité est aujourd’hui un enjeu majeur, elle le sera encore davantage dans les années à venir révélant des pratiques nouvelles et pourrait nécessiter des aménagements particuliers.

 

.. ET LES LIMITES DES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES ACTUELLES 

Le réseau ferroviaire est actuellement confronté à des saturations notamment autour des gares de Nantes et Rennes. Les vitesses de circulation ont d’ores et déjà été optimisées sur les voies actuelles. Sans LNOBPL, il ne serai pas possible d’améliorer les performances actuelles (vitesse et capacité). En effet, les aménagements ferroviaires représentent des investissements conséquents et nécessitent du temps pour leur conception et leur construction, ce qui conduit à engager les réflexions dès maintenant pour répondre aux besoins de demain.

 

 

ZOOM SUR.. LE TRANSPORT DE MARCHANDISE

Le transport de marchandises est majoritairement routier. Le fret ferroviaire, a connu une baisse de part de marché ces trente dernières années (9% aujourd’hui en Pays de la Loire). Des études stratégiques sont amorcées aux échelles régionales pour le redynamiser dans le cadre du plan de relance. Elles ont pour objectif d’analyser la situation actuelle du transport de marchandises, d’identifier les besoins et attentes des différents acteurs, d’élaborer des pistes de développement du fret ferroviaire et d’étudier les conditions de réussite des projets en associant l’ensemble des partenaires. Malgré leur dynamisme économique, les régions Bretagne et Pays de la Loire ne font pas partie des grands générateurs de trafic de fret ferroviaire, contrairement à la région parisienne, au Grand Est et au bassin lyonnais.

Les perspectives d’évolution du transport routier (main d’œuvre, prix du carburant, enjeux climatiques, congestion routière) peuvent constituer un levier pour inverser cette tendance.

 

 

Pour en savoir plus

Afin de mieux appréhender la place du ferroviaire et son domaine de pertinence dans les mobilités, un contenu supplémentaire est proposé traitant des spécificités du mode ferroviaire, de ses atouts comme de ses limites.

  Les spécificités du ferroviaire

Une note a également été élaborée pour préciser les enjeux de mobilité actuels et à l’horizon du projet.

  Consulter la note Enjeux de mobilité