Cette section vise à vous présenter les spécificités du mode ferroviaire, ses atouts et limites, par comparaison avec les autres moyens de transport.
La complémentarité entre les modes
Chaque mode de transport en commun possède des caractéristiques propres : capacité d’emport, vitesse, infrastructure nécessaire, etc. En fonction de ces caractéristiques, les modes trouvent chacun leur domaine de pertinence. Parfois, ceux-ci se chevauchent d’un mode à l’autre sur un trajet donné, créant ainsi des situations de concurrence ou une complémentarité.

Le transport ferroviaire est particulièrement pertinent pour le transport de masse, également appelé « mass transit ».
Les atouts du transport ferroviaire
+ Une situation idéale des gares, souvent situées dans les hypercentres, à proximité directe des lieux de vie et des activités économiques, contrairement aux aéroports.
+ Des temps de parcours plus fiables que la voiture, parce que train n’est pas soumis à la congestion en particulier aux heures de pointe.
+ Peu de temps d’embarquement, ainsi il n'est pas nécessaire de prévoir un important temps de précaution avant la montée à bord, qui est rapide.
+ Un déplacement confortable. Le train possède généralement une capacité d’accueil suffisante pour offrir des places assises à tous les voyageurs permettant de rendre le temps de parcours "utile".
+ Des horaires cadencés. Dans le Grand Ouest, en parallèle de la mise en service de la LGV BPL, le cadencement est mis en place. Il permet de proposer des correspondances optimisées aux voyageurs.
+ Un mode de transport vertueux pour la collectivité. Grâce à un réseau en grande partie électrifié, le train est beaucoup plus sobre que la voiture ou que l’avion en matière d’émissions de polluants et de gaz à effet de serre.
+ Un mode de transport sûr pour les voyageurs. En effet, c'est l'un des modes de transport garantissant le meilleur niveau de sécurité.
Les contraintes du ferroviaire
+ Le train manque de souplesse par rapport à la voiture. La voiture permet de réaliser des trajets « porte à porte », sans avoir besoin de se préoccuper des horaires, effectuer des correspondances, ni avoir peur de manquer son train. Sur ce plan, l’avion n’est pas avantagé par rapport au train, et le covoiturage non plus. Seule la voiture personnelle dispense l’usager de préparer attentivement son déplacement.
+ Le train est souvent perçu comme plus cher que les autres modes. Bien que son prix reste élevé pour les usagers occasionnels par rapport au covoiturage ou aux autocars, le prix du train est aussi souvent compétitif pour les voyageurs réguliers qui disposent d’abonnements ou de cartes de réductions. Ce large éventail de prix proposés permet une accessibilité à tous les profils, mais au risque d'une grille tarifaire moins lisible.
Les spécificités techniques du ferroviaire
+ Des coûts élevés. A tous les niveaux : de la production à la maintenance, tout comme l’exploitation.
+ Des projets de développement contraints. Pour la création de nouveaux projets, le cadre réglementaire est contraint et le temps de réalisation demeure important pour les projets de création de lignes (15 à 20 ans).
+ Des spécificités liées à l’exploitation. Il convient d’ajouter à ces spécificités d’autres contraintes techniques liées à l’exploitation : gestion des grilles horaires, capacité de circulation sur le réseau.
> Focus sur la capacité. Il est important de préciser qu’à partir d’une certaine fréquentation sur le réseau, il est complexe d’ajouter de nouveaux trains sans créer de conflits de circulations entre les différents types de trains. Des évolutions lourdes de l’infrastructure ferroviaires doivent alors être imaginées afin de répondre aux besoins de capacité.
Les spécificités économiques
+ Des coûts intrinsèquement élevés. La création et l’entretien des infrastructures coûtent cher, tout comme l’acquisition et la maintenance du matériel roulant.
+ Un équilibre financier complexe. L’équilibre financier du système ferroviaire n’est assuré, tout au moins en Europe, que grâce à des financements publics importants. Le transport routier, le transport aérien et le transport maritime bénéficient, en comparaison, de coûts de structure plus favorables. Aucun pays ne déroge à la règle et les comparaisons internationales montrent une participation de la part de la puissance publique comprise entre 40 et 60% des coûts du système. La France se situe, pour sa part, dans le milieu de la fourchette avec 10 Md€ versés chaque année au secteur.
+ Selon les types de train, la part du coût du service prise en charge par le voyageur ou par la subvention publique est variable. Il apparaît ainsi que l’essentiel des subventions d’exploitation des services ferroviaires est destiné au financement du transport régional de voyageurs. Les subventions, versées par les Régions à la SNCF, sont destinées à couvrir l’écart entre le coût d’exploitation des trains en circulation et les recettes liées à la vente des titres de transport aux usagers. Selon les régions, le remplissage des trains varie, et le montant à couvrir par la subvention varie également. Cela résulte notamment des différences observées en matière de remplissage des trains.
Pour en savoir plus
Pendant la concertation complémentaire au débat public, une note détaillée a été réalisée afin d’expliciter les spécificités du mode ferroviaire.
Consulter la note Spécificités du ferroviaire